Manque d’anticipation, gestion dans l’urgence et la précipitation, communication précipitée et aléatoire, Jacques Attali revient sur les ratés de la gestion de la pandémie et les leçons à en tirer pour l’avenir.
SAY. La France semble s’être unie autour de l’idée que le prix de la vie humaine est infini. Pour autant, malgré cela, les tentatives pour faire comprendre que le confinement est nécessaire même s’il nuit à l’activité économique, passent mal. Quand le gouvernement s’efforce par exemple de justifier que l’on peut prendre le métro mais pas aller au cinéma, acheter un livre sur Internet mais pas chez son libraire, que le tabac a plus d’importance que la culture, il passe pour le jouet de certains groupes de pression. Ce que, d’après vous, nous allons payer très cher…
Jacques Attali. Quand Emmanuel Macron a repris en mars 2020 la formule de Mario Draghi sur l’euro en décembre 2011, qu’il fallait sauver « quoi qu’il en coûte », il a en effet donné un prix illimité à la vie humaine. Mais c’est factice. Dans la réalité, en France, l’Etat n’a pas lancé à ce moment-là une mobilisation de notre économie, en économie de guerre, pour produire des tests, des masques, des respirateurs, des moyens d’isolement, des vaccins. Nous avons simplement essayé d’éviter la surcharge du système de santé pour éviter de donner le spectacle d’avoir à choisir qui soigner et qui laisser mourir… Nous ne nous sommes pas donné les moyens du suivi des cas et de leur isolement ; nous n’avons pas imposé le passCovid. Nous avons été très indulgents à l’égard des erreurs et des mensonges. Même les mensonges sur les masques et les tests n’ont pas été sanctionnés… Le déconfinement n’a été ensuite qu’un relâchement. Au lieu de faire face au vrai problème, nous nous enfermons dans un petit débat provincial en nous comparant avec l’Allemagne. Quand je dis « nous », je parle ici, collectivement, des Français.
SAY. N’y a-t-il pas pourtant consensus ? En face, la doctrine de l’immunité collective s’est avérée politiquement intenable, aussi bien en Grande-Bretagne qu’aux Etats-Unis.
JA. Oui. On ne peut pas donner à la vie humaine un prix si bas en laissant courir la maladie, même dans des pays où l’économie de marché prétend tout réguler. Il est surprenant d’ailleurs que la Suède persiste à vouloir l’appliquer. Dans ce même ordre d’idées, il aurait été peut-être possible de réfléchir à n’isoler que les personnes de plus de soixante ans. Aucune étude sérieuse n’a été réalisée, à ma connaissance, sur la viabilité de ce modèle. Aucun pays ne l’a fait. On a préféré la fascination pour l’exemple chinois, qui est supposé avoir parfaitement réussi.
SAY. La Chine semble, en effet, avoir « remporté 2020 » …
JA. C’est pourtant absurde. La Chine est responsable de cette pandémie. L’ensemble des occidentaux, y compris des médias, ont refusé de voir que les Chinois ont été à la source de la pandémie, par la mauvaise hygiène de leurs marchés, qu’ils se sont menti à eux mêmes, qu’ils ont censuré tous les lanceurs d’alerte, qu’ils se trompaient, qu’ils se mentaient à eux-mêmes, qu’ils géraient très mal cette pandémie, dans la panique. Et qu’ils sont responsables de sa diffusion mondiale. On a pourtant été fasciné par leurs soi-disant succès et on a importé leurs recettes brutales et on retrouve vis-à-vis de la Chine aujourd’hui la fascination pour les dictatures des années 30. Au lieu de regarder à peine plus loin, en Corée du sud. Ce pays démocratique de 53 millions d’habitants n’a pour l’instant perdu que 580 personnes à cause de la Covid-19. Mais, qui en Europe connaît son modèle de gestion de crise, ou simplement son centre contre les épidémies, le KCDC ? Je n’étais pourtant pas le seul à attirer l’attention sur leurs succès. Ce n’est pas une question de prix de la vie humaine. C’est une question d’anticipation démocratique : Au lieu de décider démocratiquement des modalités d’une surveillance de masse et de réussir l’appropriation de cette stratégie par la population, comme on l’a fait en Corée, on choisit de l’imposer d’en haut, sans consultation, sans moyens, sans préparation. Cela ne peut pas marcher.
SAY. Mais comment peut-on créer une société démocratique de surveillance ? N’est-ce pas un oxymore ?
JA. Seulement en apparence ! On peut le rendre cohérent par l’explication, la pédagogie, le débat débouchant sur l’appropriation du projet commun par le grand nombre. Par exemple, au lieu de fermer les universités, il aurait fallu mettre en avant les enseignants, les chercheurs, dans tous domaines, et leur demander leur avis sur ce qui se passe, et les mobiliser pour lutter contre les fausses nouvelles, pour développer la recherche dans les secteurs de l’économie de la vie. Il faut aussi développer et déployer des applications permettant de remonter des moyens de tracer l’épidémie, avec des règles simples – des fichiers non transmissibles, effacés immédiatement après la pandémie… –, contrôlés par la CNIL...
Si on ne fait pas cela, tout ce que l’on impose en ce moment sans appropriation ni contrôle, ce qui aura des conséquences catastrophiques quand les extraordinaires injustices qu’exacerbe cette crise s’exprimeront. Elles créent les conditions d’une violence profonde, que seule l’appropriation démocratique d’un modèle cohérent pourrait éviter. Encore faudrait-il pour cela que chaque dirigeant fasse preuve d’empathie… Au lieu de quoi, on cherche simplement à noyer le poisson, sous un déluge d’argent public. Cela n’arrêtera pas la violence, si les citoyens n’ont pas le sentiment que le pays leur appartient vraiment. On n’éteint pas le ressentiment et la rage seulement par des dépenses publiques. Je me souviens de Soljenitsyne disant devant moi : « Si vous tentez d’enfoncer un ballon dans une piscine, il finira toujours par ressortir» …
SAY. Les vaccins n’apportent-ils pas une lueur d’espoir ?
JA. Bien sûr ! Si les vaccins tiennent leurs promesses, on pourra sortir durablement du confinement. Mais pas du reste. Et les vaccins eux-mêmes sont un bon exemple de ces inégalités dont je parle et qui se creuse en ce moment. r. Au dernier G20, les pays développés se sont engagés à faire en sorte que tous les humains aient accès aux vaccins. Et pourtant, pour le moment, il semble que 60% de la population mondiale n’aura pas accès au vaccin. Et comme les vaccinés ne peuvent s’isoler des autres, on aurait une catastrophe majeure. Une fois de plus, on a intérêt à être altruiste. C’est que je nomme l’altruisme intéressé.
SAY. C’est également le cas pour le réchauffement climatique. Peut-on espérer que la crise de la Covid-19 provoque un sursaut qui permette à nouveau une action globale ?
JA. La crise actuelle provoque la prise de conscience d’une évidence de la nécessité d’une règle de droit globale et de ce que j’appelle « l’économie de la vie ». Ce n’est pas la première fois dans l’histoire que la nécessité de la globalisation s’impose idéologiquement. Et à chaque fois, elle a échoué. Au tournant du XVIIIe et du XIXe siècle, Kant et Hegel ont donné voix à ce besoin d’un ordre mondial politique et pacifique. A la fin du XIXe siècle, on a vu de même un très grand appétit pour la mondialisation politique. On sait ce qui s’est passé par la suite… Aujourd’hui encore, la nécessité d’une règle de droit planétaire, positive, c’est-à-dire pensée dans l’intérêt des générations suivantes, s’est développée. Elle n’est pas encore dominante : Le simple fait qu’on n’ait pas regardé l’exemple coréen pendant la crise de la Covid-19 montre que beaucoup n’ont pas compris qu’il faut chercher et imiter le meilleur de la classe. Je le dis depuis si longtemps. Je continue à le dire. Parfois, j’ai le sentiment que cela ne sert à rien. Il n’empêche, je continuerai à le dire. Comme l’écrit Marx à la fin de son livre « Critique du programme du Gotha » : Dixi, et salvavi animam meam…
Propos recueillis par Jean Rognetta, le 13 décembre 2020.
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Personne ne sait quelle tournure prendra la pandémie ou si les récentes augmentations de prix seront transitoires, ce qui signifie que les prévisions économiques sont devenues encore plus hasardeuses que jamais. Néanmoins, certaines tendances doivent être surveillées de plus près que d’autres, et certaines politiques doivent être modifiées quoi qu’il arrive.
Déchirés entre les craintes inflationnistes et la peur de la déflation, les banquiers centraux des principales économies avancées adoptent une approche attentiste potentiellement coûteuse. Seule une refonte progressive de leurs outils et de leurs objectifs peut les aider à jouer un rôle post-pandémique socialement utile.
Bien que les États-Unis soient depuis longtemps à la pointe de la technologie, la Chine constitue un défi de taille dans des domaines clés. Mais, en fin de compte, l’équilibre des forces sera déterminé non pas par le développement technologique, mais par la diplomatie et les choix stratégiques, tant à l’intérieur qu’à l’extérieur du pays.
Sur plus de 10 000 espèces d’oiseaux, près d’une sur sept est actuellement menacée d’extinction. Le sort des oiseaux, qu’il s’agisse d’individus sauvages ou d’animaux de compagnie, serait plus difficile à ignorer si davantage de personnes comprenaient à quel point ils sont intelligents et complexes.
Historiquement, les succès comme la Conférence de Bretton Woods de 1944 sont beaucoup plus rares que les rassemblements internationaux qui produisent soit de l’inaction, soit des récriminations. La clé est de se concentrer sur ce qui peut être mesuré, plutôt que sur les personnes à blâmer.
La position de l’Inde sur le charbon lors de la récente conférence sur le changement climatique (COP26) a suscité de vives critiques, mais les économies occidentales les plus riches n’ont pas fait grand-chose pour aider la transition écologique des pays en développement. L’Inde, concernée par les conséquences du réchauffement, fera un effort de bonne foi pour contribuer à éviter la catastrophe climatique, mais seulement dans les limites de ce qu’elle peut faire.
L’ère de la « non-paix »Migrants rassemblés à l'intérieur de la zone tampon de la frontière Turquie-Grèce, à Pazarkule, dans le district d'Edirne, le 20 février 2020.
Les récentes tragédies migratoires dans la Manche et aux frontières occidentales de la Biélorussie montrent à quel point les civils sont devenus des armes involontaires dans une nouvelle ère de conflits perpétuels. Les gouvernements se rendant coupables de mauvais comportements sous couvert d’hypocrisie et de déni plausible, une course « vers le fond » est déjà en cours.
La fin du consensus économiqueLa présidente de la Commission européenne Ursula Von Der Leyen lors de laConférence de presse sur la réponse de l'Union européenne à la crise du coronavirus, à Bruxelles, le15 avril 2020.
Alors que le choc de la pandémie de Covid-19 a initialement suscité l’unité et la convergence en Europe, la phase actuelle de la crise est beaucoup plus délicate sur le plan économique et politique. Si elle est mal gérée, elle peut rouvrir de vieilles blessures et briser la légitimité nouvellement acquise des décideurs politiques.
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SAY. La France semble s’être unie autour de l’idée que le prix de la vie humaine est infini. Pour autant, malgré cela, les tentatives pour faire comprendre que le confinement est nécessaire même s’il nuit à l’activité économique, passent mal. Quand le gouvernement s’efforce par exemple de justifier que l’on peut prendre le métro mais pas aller au cinéma, acheter un livre sur Internet mais pas chez son libraire, que le tabac a plus d’importance que la culture, il passe pour le jouet de certains groupes de pression. Ce que, d’après vous, nous allons payer très cher…
Jacques Attali. Quand Emmanuel Macron a repris en mars 2020 la formule de Mario Draghi sur l’euro en décembre 2011, qu’il fallait sauver « quoi qu’il en coûte », il a en effet donné un prix illimité à la vie humaine. Mais c’est factice. Dans la réalité, en France, l’Etat n’a pas lancé à ce moment-là une mobilisation de notre économie, en économie de guerre, pour produire des tests, des masques, des respirateurs, des moyens d’isolement, des vaccins. Nous avons simplement essayé d’éviter la surcharge du système de santé pour éviter de donner le spectacle d’avoir à choisir qui soigner et qui laisser mourir… Nous ne nous sommes pas donné les moyens du suivi des cas et de leur isolement ; nous n’avons pas imposé le passCovid. Nous avons été très indulgents à l’égard des erreurs et des mensonges. Même les mensonges sur les masques et les tests n’ont pas été sanctionnés… Le déconfinement n’a été ensuite qu’un relâchement. Au lieu de faire face au vrai problème, nous nous enfermons dans un petit débat provincial en nous comparant avec l’Allemagne. Quand je dis « nous », je parle ici, collectivement, des Français.
SAY. N’y a-t-il pas pourtant consensus ? En face, la doctrine de l’immunité collective s’est avérée politiquement intenable, aussi bien en Grande-Bretagne qu’aux Etats-Unis.
JA. Oui. On ne peut pas donner à la vie humaine un prix si bas en laissant courir la maladie, même dans des pays où l’économie de marché prétend tout réguler. Il est surprenant d’ailleurs que la Suède persiste à vouloir l’appliquer. Dans ce même ordre d’idées, il aurait été peut-être possible de réfléchir à n’isoler que les personnes de plus de soixante ans. Aucune étude sérieuse n’a été réalisée, à ma connaissance, sur la viabilité de ce modèle. Aucun pays ne l’a fait. On a préféré la fascination pour l’exemple chinois, qui est supposé avoir parfaitement réussi.
SAY. La Chine semble, en effet, avoir « remporté 2020 » …
JA. C’est pourtant absurde. La Chine est responsable de cette pandémie. L’ensemble des occidentaux, y compris des médias, ont refusé de voir que les Chinois ont été à la source de la pandémie, par la mauvaise hygiène de leurs marchés, qu’ils se sont menti à eux mêmes, qu’ils ont censuré tous les lanceurs d’alerte, qu’ils se trompaient, qu’ils se mentaient à eux-mêmes, qu’ils géraient très mal cette pandémie, dans la panique. Et qu’ils sont responsables de sa diffusion mondiale. On a pourtant été fasciné par leurs soi-disant succès et on a importé leurs recettes brutales et on retrouve vis-à-vis de la Chine aujourd’hui la fascination pour les dictatures des années 30. Au lieu de regarder à peine plus loin, en Corée du sud. Ce pays démocratique de 53 millions d’habitants n’a pour l’instant perdu que 580 personnes à cause de la Covid-19. Mais, qui en Europe connaît son modèle de gestion de crise, ou simplement son centre contre les épidémies, le KCDC ? Je n’étais pourtant pas le seul à attirer l’attention sur leurs succès. Ce n’est pas une question de prix de la vie humaine. C’est une question d’anticipation démocratique : Au lieu de décider démocratiquement des modalités d’une surveillance de masse et de réussir l’appropriation de cette stratégie par la population, comme on l’a fait en Corée, on choisit de l’imposer d’en haut, sans consultation, sans moyens, sans préparation. Cela ne peut pas marcher.
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JA. Seulement en apparence ! On peut le rendre cohérent par l’explication, la pédagogie, le débat débouchant sur l’appropriation du projet commun par le grand nombre. Par exemple, au lieu de fermer les universités, il aurait fallu mettre en avant les enseignants, les chercheurs, dans tous domaines, et leur demander leur avis sur ce qui se passe, et les mobiliser pour lutter contre les fausses nouvelles, pour développer la recherche dans les secteurs de l’économie de la vie. Il faut aussi développer et déployer des applications permettant de remonter des moyens de tracer l’épidémie, avec des règles simples – des fichiers non transmissibles, effacés immédiatement après la pandémie… –, contrôlés par la CNIL...
Si on ne fait pas cela, tout ce que l’on impose en ce moment sans appropriation ni contrôle, ce qui aura des conséquences catastrophiques quand les extraordinaires injustices qu’exacerbe cette crise s’exprimeront. Elles créent les conditions d’une violence profonde, que seule l’appropriation démocratique d’un modèle cohérent pourrait éviter. Encore faudrait-il pour cela que chaque dirigeant fasse preuve d’empathie… Au lieu de quoi, on cherche simplement à noyer le poisson, sous un déluge d’argent public. Cela n’arrêtera pas la violence, si les citoyens n’ont pas le sentiment que le pays leur appartient vraiment. On n’éteint pas le ressentiment et la rage seulement par des dépenses publiques. Je me souviens de Soljenitsyne disant devant moi : « Si vous tentez d’enfoncer un ballon dans une piscine, il finira toujours par ressortir» …
SAY. Les vaccins n’apportent-ils pas une lueur d’espoir ?
JA. Bien sûr ! Si les vaccins tiennent leurs promesses, on pourra sortir durablement du confinement. Mais pas du reste. Et les vaccins eux-mêmes sont un bon exemple de ces inégalités dont je parle et qui se creuse en ce moment. r. Au dernier G20, les pays développés se sont engagés à faire en sorte que tous les humains aient accès aux vaccins. Et pourtant, pour le moment, il semble que 60% de la population mondiale n’aura pas accès au vaccin. Et comme les vaccinés ne peuvent s’isoler des autres, on aurait une catastrophe majeure. Une fois de plus, on a intérêt à être altruiste. C’est que je nomme l’altruisme intéressé.
SAY. C’est également le cas pour le réchauffement climatique. Peut-on espérer que la crise de la Covid-19 provoque un sursaut qui permette à nouveau une action globale ?
JA. La crise actuelle provoque la prise de conscience d’une évidence de la nécessité d’une règle de droit globale et de ce que j’appelle « l’économie de la vie ». Ce n’est pas la première fois dans l’histoire que la nécessité de la globalisation s’impose idéologiquement. Et à chaque fois, elle a échoué. Au tournant du XVIIIe et du XIXe siècle, Kant et Hegel ont donné voix à ce besoin d’un ordre mondial politique et pacifique. A la fin du XIXe siècle, on a vu de même un très grand appétit pour la mondialisation politique. On sait ce qui s’est passé par la suite… Aujourd’hui encore, la nécessité d’une règle de droit planétaire, positive, c’est-à-dire pensée dans l’intérêt des générations suivantes, s’est développée. Elle n’est pas encore dominante : Le simple fait qu’on n’ait pas regardé l’exemple coréen pendant la crise de la Covid-19 montre que beaucoup n’ont pas compris qu’il faut chercher et imiter le meilleur de la classe. Je le dis depuis si longtemps. Je continue à le dire. Parfois, j’ai le sentiment que cela ne sert à rien. Il n’empêche, je continuerai à le dire. Comme l’écrit Marx à la fin de son livre « Critique du programme du Gotha » : Dixi, et salvavi animam meam…
Propos recueillis par Jean Rognetta, le 13 décembre 2020.